Excursions Djoudj

Un fort, une escale

Dès 1744, les français occupent le site de Podor avec la construction d’un premier fort par le gouverneur de la concession du Sénégal, Pierre Barthélémy David, au profit de la Compagnie des Indes.

1758-1783 : occupation du site par les anglais, puis abandon du fort tombé en désuétude suite à la décadence du commerce.
1853-1854 : expédition militaire dans le Fouta pendant laquelle Podor est prise d’assaut ; en mars 1854 le drapeau français flotte sur les ruines de l’ancien fort. Du 27 mars au 1er mai, le capitaine de génie Faidherbe restaure l’enceinte et l’équipe de baraquements provisoires en attendant la construction des bâtiments intérieurs vers 1860.
Devenu général, Faidherbe, promu par deux fois gouverneur du Sénégal, laissera une profonde empreinte encore reconnue aujourd’hui.

Ce Fort assurait la mainmise militaire et administrative des français sur le Fouta. Il permit aussi aux commerçants St-Louisiens et aux négociants européens de développer l’Escale, au sud du Fort.
En bordure du fleuve, c’était un alignement de maisons aux murs ocres, faisant face à la Mauritanie et ouvertes à l’arrière sur la rue commerçante.
Aujourd’hui, le long des quais empierrés, à l’ombre des cailcédrats centenaires, ce quartier original et majestueux témoigne de l’importance exceptionnelle du commerce traditionnel de mil, gomme arabique, ambre, venus de Mauritanie par caravanes. Les produits étaient ensuite chargés sur les bateaux qui redescendaient le fleuve jusqu’à St-Louis, d’où l’expression « Podor entre caravelles et caravanes ».

le Fouta a été le théâtre de la résistance des Toucouleur à la colonisation et certains villages sont célèbres, soit par des faits historiques qui s’y sont déroulés, soit par des chefs locaux qui y ont vécu et qui se sont illustrés dans la contestation.

Un des plus célèbres résistants fut El Hadj Omar Tall.
Il crée l’empira Toucouleur et installe son fils Ahmadou en 1859 sur le trône de Ségou. Natif d’Alwar en 1794, on peut y voir sa maison natale et la chambre de retraite spirituelle où il s’isola avant d ‘appeler à la conquête.

Cheikh Amadou né Amadou Mahdyou Bâ, dont le diminutif est « Mahdi », fut un réformateur religieux, contemporain d’El Hadj Omar. Il se sentit investi de la mission de combattre « les hypocrites qui collaborent avec les français ». Il créa le village d’Ouro Mahdyou.

–Fort de Dagana : Un patrimoine historique, fleuron du tourisme local
Samedi 19 Août 2017
A la fois symbole historique de la domination française et de la fin des puissants royaumes de la vallée du fleuve Sénégal, le Fort de Dagana illustre, à bien des égards, l’histoire de cette partie du Walo. Construit dans les années 1800, ce bâtiment qui servait de protection aux comptoirs de commerce, a été transformé en hôtel, en 2015, par la mairie. Le poste, patrimoine de l’Unesco, est aujourd’hui, par sa position et son site singulier, le fleuron du département en termes de richesse historique et de promotion du tourisme local.

-Le Fort de Bakel risque de crouler sous le poids de ses 190 ans
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Construit entre 1818 et 1819, le Fort de Bakel ne peut plus tenir avec ses 190 ans. Classé patrimoine historique mondial, ce Fort qui abrite la préfecture a besoin de travaux de réhabilitation. C’est, en tout cas, le cri du cœur des Bakelois.

Construit entre 1818 et 1819, le Fort de Bakel est classé patrimoine historique mondial. Aujourd’hui, il a 190 ans et abrite l’actuelle préfecture du département de Bakel. Cette vieille bâtisse de la capitale du Gadiaga est construite sur une colline qui surplombe la ville. À l’instar du Fort de Dramane, une localité du Mali communément appelée Saint Joseph, ceux du village de Sindébou (village du département de Bakel) et Saint Pierre situé sur la Falémé qui sépare le Sénégal du Mali et de la Mauritanie, entre autres pays limitrophes du pays de la Téranga, le Fort de Bakel, autrement appelé Fort Faidherbe, a été repris vers 1820 sous forme de garnison qui pouvait contenir quelque 100 soldats, puisque c’est là que résidaient les Français. Ce Fort a été construit de sorte que ces soldats étaient en parfaite sécurité contre toute attaque extérieure. Ainsi, on se rappelle les affrontements que le guerrier Mamadou Lamine Dramé qui était à cette époque soupçonné de vouloir s’attaquer aux locataires, en l’occurrence les Blancs, avec à leur tête le capitaine Lefranc qui serait mort suite au malaria en 1886. Dans ces différents affrontements, les traitants locaux, parmi lesquels on retient les wolofs, avaient lutté auprès des Blancs contre ce guerrier et marabout soninké Mamadou Lamine Dramé qui mourut au courant de l’année 1887.

La construction du Fort de Bakel signifiait beaucoup de choses. D’abord, le Fort servait de lieu de défense des Blancs et traitants locaux. Surtout, il devait abriter le siège du commandant du cercle avec une équipe composée d’administrateurs blancs communément appelés des «commandants de cercle». Ce qui fait que Bakel était une subdivision rattachée à Matam. Samba Diop fut nommé premier chef de cercle de Bakel alors que Ibrahima Sourang en était le premier préfet.

La vue panoramique du Fort de Bakel se présente avec ses deux étages séparés l’un de l’autre par une petite passerelle établie en 1936. À l’intérieur, il y avait un magasin qui servait à garder des munitions. Des canons obliques se voient de loin un peu partout.

-Le fort de Podor, restauré grâce à l’appui de la coopération française, a été inauguré le 11 mars 2006. Une exposition sur l’histoire de la ville et sur le patrimoine historique de la région est également mise en place.
Créé en 1744 et reconfiguré par Louis Faidherbe en 1854, le Fort de Podor constitue un élément important du patrimoine architectural de la vallée du fleuve Sénégal ainsi qu’un témoignage de l’histoire mouvementée de cette région liée à la colonisation et aux personnages de Faidherbe et El Hadj Omar Tall.

 

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